Interview Hugh Jackman pour Dvdrama
X-Men Origins : Wolverine est sorti en DVD et Blu-Ray cette semaine. A cette occasion, Hugh Jackman s'est confié à DVDrama sur le rôle qui a totalement changé sa carrière et sur le rapport qu'il entretient avec ce personnage emblématique. Voici le contenu de l'interview:
De quel personnage vous sentez vous le plus proche : du showman (chanteur et danseur), ou de Wolverine ?
D'aucun des deux. J'ai été véritablement surpris de me rendre compte que je savais chanter. J'ai étudié dans un conservatoire de théâtre, qui incorporait aussi une école spécialisée dans les comédies musicales. Les étudiants de cette dernière avaient l'habitude de venir nous voir sur scène. Or, une à deux fois par an, nous avions à chanter. Et ils se moquaient de nous. C'est pour cela que, lorsque j'ai obtenu un rôle dans une comédie musicale, j'étais pétrifié, je n'arrivais pas à y croire.
Que saviez-vous du personnage de Wolverine avant de l'interprêter ?
Je ne savais rien à son sujet. L'ignorance est un avantage. A l'époque, je ne connaissais rien des comics. Je crois que je n'en avais jamais lu. En revanche, j'ai été un grand fan de bandes-dessinées.
Comment avez-vous appris à connaître ce personnage ?
Grâce aux films. En fait, le soir précédant l'audition de X-Men, je lisais avec ma femme, qui est aussi actrice, les pages du scénario qu'on nous avait faxées. Elle me disait :
- « Ok, extérieur-jour dans les bois. Logan sent le danger. Il flaire l'air. Les griffes sortent de ses poings. Snikt (bruit que font les lames de Wolverine lorsqu'il les "dégaine") »
- « Quoi ? » lui ai-je répondu.
- "Snikt ! S-N-I-K-T, point d'exclamation", m'a t'elle rétorqué. Après quoi, elle m'a affirmé : « Hugh, c'est ridicule. Tu joue au National Theater aux côtés de Sir Trevor Nunn. Tu ne peux pas faire ça ».
C'est la seule fois où elle s'est trompée. Enfin, selon elle ! D'habitude, je l'écoute, mais j'ai quand même auditionné pour le rôle ce jour-là.
Et cela a été une bonne expérience ?
Une super expérience ! En obtenant ce rôle, j'ai eu la chance d'incarner l'un des plus grands héros de comic book. Il est cool, courageux, extrêmement torturé, intéressant et complexe. Et même après tout ce temps, je le trouve toujours aussi passionnant. Vraiment ! Sinon je n'aurai pas continué à jouer son rôle.
C'était aussi un sacré défi physique ?
Je n'ai jamais été satisfait de ma performance physique dans X-Men. Je m'étais fait une image précise dans ma tête. Je voulais que les spectateurs ressentent la même chose que lorsqu'ils voient Robert de Niro dans Les nerfs à vif. Qu'ils se disent : « La vache ! », non pas : « ce type a fait beaucoup de musculation ».
Je voulais que le public pense : « ce mec là à un côté monstrueux », qu'il ressente le danger, la puissance. Que le personnage dégage quelque chose de sanguin, d'animal. C'est ce qui devait se dégager de moi. Je me suis entraîné pendant un an, et le résultat se voit à l'écran. J'ai soulevé des poids extrêmement lourds, fait beaucoup de cardio et de mise en condition physique.
J'ai aussi mangé beaucoup de viande rouge... et s'il y a une sorte de dette karmique pour avoir avalé de la viande, croyez-moi, je serais un moustique dans une prochaine vie ! Ce serait un miracle que je me réincarne en être humain.
Est-il vrai que vous deviez vous lever extrêmement tôt le matin ?
Oui. Une partie de l'entrainement nécessitait que je mange un repas complet le matin, et que je le digère parfaitement avant de commencer les exercices. Pour ce repas, j'avais droit à des aliments à base de blé. Or, avaler une tranche de pain noir accompagné de six oeufs durs à 3h30 ou 4h du matin, croyez-moi, ce n'est pas reluisant. Je dormais, et ne voulais pas me lever parce que je savais qu'après avoir mangé j'allais devoir me recoucher. Donc je prenais mon « petit-déjeuner », la tête dans le brouillard...
Et après le tournage, comment vous êtes-vous relaxé ?
Oh, ça n'a pas été compliqué. Déjà en arrêtant de me lever à 3h30 du matin. En vivant normalement. Je m'entraîne toujours, mais de façon beaucoup moins intensive. Je continue de faire du sport parce que je me sens mieux ainsi. Et comme le dit Will Smith, « mieux vaut être prêt que de se préparer ».
J'ai déjà vu des acteurs s'entraîner pour un rôle, puis se laisser aller, et ensuite s'inquiéter pour leur coeur. Avec le corps, il faut y aller doucement. Je ne pense pas qu'il puisse supporter des changements physiques trop brutaux, et il est difficile de se remettre en condition. C'est donc plus facile de rester tout le temps en bonne forme. Et, quelque part, je sais que je retournerai danser et chanter à Broadway, que je referais le type de numéro que j'ai fait aux Oscars. Et je veux être prêt.
Vous avez aimé présenter les Oscars ?
J'ai adoré ça! Le monologue me rendait très nerveux. Je me souviens m'être rendu à la réunion de production, deux mois avant la cérémonie, et les responsables avaient un papier de 12 actes expliquant tout ce que je devais faire. « Acte 1, Hugh Jackman commence son monologue - durée 7 à 8 minutes- puis envoi de la pub. Acte 2... » Je suis intervenu en leur demandant « Un instant ! On pourrait écrire ces 7 à 8 minutes de monologue ? » A ce moment, ils m'ont dit que j'avais plus ou moins carte blanche, ce qui m'a soulagé. Et lorsque le grand soir est arrivé, je m'attendais à être beaucoup plus nerveux. J'ai passé un moment formidable.
Une petite question assez tordue : y a t'il eu des interrogations sur la relation entre le Dents de Sabre de Wolverine et le Dents de Sabre du premier film de la trilogie X-Men ?
Non. Je n'ai jamais abordé le sujet avec Liev Schrieber.
L'élément central de Wolverine, c'est la relation que ce dernier entretient avec son frère ,et le fait qu'ils sont chacun comme un miroir pour l'autre. Même physiquement, ils ont quelque chose en commun. Notre but était de les rendre aussi similaires que possible, pour montrer qu'ils sont les deux faces d'une même personne. Leur combat physique est tout simplement l'illustration de leurs batailles internes.
En plus, dans le premier X-Men, Dents de Sabre ne parle même pas, ce qui n'est pas le cas de celui de Wolverine. Faire d'eux le même personnage aurait été très compliqué. Il nous fallait trouver autre chose.
Quel a été le plus gros défi sur ce film ?
Il y a eu beaucoup de défis à relever. Sur beaucoup de plans, Wolverine a été le film le plus difficile qu'il m'ait été donné de faire.
Il est très difficile de réaliser un film à partir d'un comic book : il y a déjà une histoire, des matériaux à respecter. Puis vous réalisez que la moitié du public n'a pas lu le comic d'origine, et qu'il vous faut donc rendre l'histoire accessible aux néophytes. Vous devez construire un film qui puisse toucher tous les spectateurs. Il faut trouver un équilibre. Je suis devenu producteur sur ce film pour protéger au maximum le personnage de Logan, que j'aime. Et je trouvais qu'il était trop « ramolli » dans X-Men 3 - l'affrontement final. Je le voulais plus sombre, lui donner plus de consistance.
Mais, en même temps, je voulais qu'il évolue, pas simplement qu'il arrive : « bing, c'est lui ! ». Le Wolverine que l'on connait est complexe. Il fallait que l'on ressente chacun de ses conflits intérieurs.
Est-ce que vous croyez pouvoir vous lasser un jour de Wolverine ?
Un jour, peut-être... Pour le moment, ce n'est pas le cas. En ce moment, je suis en négociation avec des scénaristes pour continuer la saga au Japon. Je me souviens de mes premières impressions, lorsque j'ai commencé à lire Wolverine. Je me disais : quel film ça va faire ! Et pour le moment, je n'arrive toujours pas à y croire !
Source: Dvdrama
De quel personnage vous sentez vous le plus proche : du showman (chanteur et danseur), ou de Wolverine ?
D'aucun des deux. J'ai été véritablement surpris de me rendre compte que je savais chanter. J'ai étudié dans un conservatoire de théâtre, qui incorporait aussi une école spécialisée dans les comédies musicales. Les étudiants de cette dernière avaient l'habitude de venir nous voir sur scène. Or, une à deux fois par an, nous avions à chanter. Et ils se moquaient de nous. C'est pour cela que, lorsque j'ai obtenu un rôle dans une comédie musicale, j'étais pétrifié, je n'arrivais pas à y croire.
Que saviez-vous du personnage de Wolverine avant de l'interprêter ?
Je ne savais rien à son sujet. L'ignorance est un avantage. A l'époque, je ne connaissais rien des comics. Je crois que je n'en avais jamais lu. En revanche, j'ai été un grand fan de bandes-dessinées.
Comment avez-vous appris à connaître ce personnage ?
Grâce aux films. En fait, le soir précédant l'audition de X-Men, je lisais avec ma femme, qui est aussi actrice, les pages du scénario qu'on nous avait faxées. Elle me disait :
- « Ok, extérieur-jour dans les bois. Logan sent le danger. Il flaire l'air. Les griffes sortent de ses poings. Snikt (bruit que font les lames de Wolverine lorsqu'il les "dégaine") »
- « Quoi ? » lui ai-je répondu.
- "Snikt ! S-N-I-K-T, point d'exclamation", m'a t'elle rétorqué. Après quoi, elle m'a affirmé : « Hugh, c'est ridicule. Tu joue au National Theater aux côtés de Sir Trevor Nunn. Tu ne peux pas faire ça ».
C'est la seule fois où elle s'est trompée. Enfin, selon elle ! D'habitude, je l'écoute, mais j'ai quand même auditionné pour le rôle ce jour-là.
Et cela a été une bonne expérience ?
Une super expérience ! En obtenant ce rôle, j'ai eu la chance d'incarner l'un des plus grands héros de comic book. Il est cool, courageux, extrêmement torturé, intéressant et complexe. Et même après tout ce temps, je le trouve toujours aussi passionnant. Vraiment ! Sinon je n'aurai pas continué à jouer son rôle.
C'était aussi un sacré défi physique ?
Je n'ai jamais été satisfait de ma performance physique dans X-Men. Je m'étais fait une image précise dans ma tête. Je voulais que les spectateurs ressentent la même chose que lorsqu'ils voient Robert de Niro dans Les nerfs à vif. Qu'ils se disent : « La vache ! », non pas : « ce type a fait beaucoup de musculation ».
Je voulais que le public pense : « ce mec là à un côté monstrueux », qu'il ressente le danger, la puissance. Que le personnage dégage quelque chose de sanguin, d'animal. C'est ce qui devait se dégager de moi. Je me suis entraîné pendant un an, et le résultat se voit à l'écran. J'ai soulevé des poids extrêmement lourds, fait beaucoup de cardio et de mise en condition physique.
J'ai aussi mangé beaucoup de viande rouge... et s'il y a une sorte de dette karmique pour avoir avalé de la viande, croyez-moi, je serais un moustique dans une prochaine vie ! Ce serait un miracle que je me réincarne en être humain.
Est-il vrai que vous deviez vous lever extrêmement tôt le matin ?
Oui. Une partie de l'entrainement nécessitait que je mange un repas complet le matin, et que je le digère parfaitement avant de commencer les exercices. Pour ce repas, j'avais droit à des aliments à base de blé. Or, avaler une tranche de pain noir accompagné de six oeufs durs à 3h30 ou 4h du matin, croyez-moi, ce n'est pas reluisant. Je dormais, et ne voulais pas me lever parce que je savais qu'après avoir mangé j'allais devoir me recoucher. Donc je prenais mon « petit-déjeuner », la tête dans le brouillard...
Et après le tournage, comment vous êtes-vous relaxé ?
Oh, ça n'a pas été compliqué. Déjà en arrêtant de me lever à 3h30 du matin. En vivant normalement. Je m'entraîne toujours, mais de façon beaucoup moins intensive. Je continue de faire du sport parce que je me sens mieux ainsi. Et comme le dit Will Smith, « mieux vaut être prêt que de se préparer ».
J'ai déjà vu des acteurs s'entraîner pour un rôle, puis se laisser aller, et ensuite s'inquiéter pour leur coeur. Avec le corps, il faut y aller doucement. Je ne pense pas qu'il puisse supporter des changements physiques trop brutaux, et il est difficile de se remettre en condition. C'est donc plus facile de rester tout le temps en bonne forme. Et, quelque part, je sais que je retournerai danser et chanter à Broadway, que je referais le type de numéro que j'ai fait aux Oscars. Et je veux être prêt.
Vous avez aimé présenter les Oscars ?
J'ai adoré ça! Le monologue me rendait très nerveux. Je me souviens m'être rendu à la réunion de production, deux mois avant la cérémonie, et les responsables avaient un papier de 12 actes expliquant tout ce que je devais faire. « Acte 1, Hugh Jackman commence son monologue - durée 7 à 8 minutes- puis envoi de la pub. Acte 2... » Je suis intervenu en leur demandant « Un instant ! On pourrait écrire ces 7 à 8 minutes de monologue ? » A ce moment, ils m'ont dit que j'avais plus ou moins carte blanche, ce qui m'a soulagé. Et lorsque le grand soir est arrivé, je m'attendais à être beaucoup plus nerveux. J'ai passé un moment formidable.
Une petite question assez tordue : y a t'il eu des interrogations sur la relation entre le Dents de Sabre de Wolverine et le Dents de Sabre du premier film de la trilogie X-Men ?
Non. Je n'ai jamais abordé le sujet avec Liev Schrieber.
L'élément central de Wolverine, c'est la relation que ce dernier entretient avec son frère ,et le fait qu'ils sont chacun comme un miroir pour l'autre. Même physiquement, ils ont quelque chose en commun. Notre but était de les rendre aussi similaires que possible, pour montrer qu'ils sont les deux faces d'une même personne. Leur combat physique est tout simplement l'illustration de leurs batailles internes.
En plus, dans le premier X-Men, Dents de Sabre ne parle même pas, ce qui n'est pas le cas de celui de Wolverine. Faire d'eux le même personnage aurait été très compliqué. Il nous fallait trouver autre chose.
Quel a été le plus gros défi sur ce film ?
Il y a eu beaucoup de défis à relever. Sur beaucoup de plans, Wolverine a été le film le plus difficile qu'il m'ait été donné de faire.
Il est très difficile de réaliser un film à partir d'un comic book : il y a déjà une histoire, des matériaux à respecter. Puis vous réalisez que la moitié du public n'a pas lu le comic d'origine, et qu'il vous faut donc rendre l'histoire accessible aux néophytes. Vous devez construire un film qui puisse toucher tous les spectateurs. Il faut trouver un équilibre. Je suis devenu producteur sur ce film pour protéger au maximum le personnage de Logan, que j'aime. Et je trouvais qu'il était trop « ramolli » dans X-Men 3 - l'affrontement final. Je le voulais plus sombre, lui donner plus de consistance.
Mais, en même temps, je voulais qu'il évolue, pas simplement qu'il arrive : « bing, c'est lui ! ». Le Wolverine que l'on connait est complexe. Il fallait que l'on ressente chacun de ses conflits intérieurs.
Est-ce que vous croyez pouvoir vous lasser un jour de Wolverine ?
Un jour, peut-être... Pour le moment, ce n'est pas le cas. En ce moment, je suis en négociation avec des scénaristes pour continuer la saga au Japon. Je me souviens de mes premières impressions, lorsque j'ai commencé à lire Wolverine. Je me disais : quel film ça va faire ! Et pour le moment, je n'arrive toujours pas à y croire !
Source: Dvdrama
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