Sherlock Holmes - Interview de Robert Downey Jr.
Le film Sherlock Holmes triomphe actuellement au box-office aux Etats-Unis et dans toute l’Europe. Après l’interview du réalisateur Guy Ritchie, Comic Screen vous propose de découvrir celle de l’acteur Robert Downey Jr.
Dans la revue Côté Ciné parue ce mois-ci, l’acteur explique qu’il se sent d’autant plus investi dans le film puisqu’il fut l’occasion de retrouver son épouse Susan Downey à la production, ainsi que Joel Silver (Armes fatales, Matrix…) et Lionel Wigram (Harry Potter) dans l’adaptation d’un classique maintes fois revisité, mais pas toujours dans l’esprit d’origine.
Comment est né le projet Sherlock Holmes ?
Je vais vous la faire courte : il y a 122 ans, Sir Arthur Conan Doyle a donné naissance à un personnage. C’était probablement le premier super héro, par son intelligence. Il était aussi le premier héros de l’occident à pratiquer les arts martiaux et l’un des personnages les plus reconnaissables, par son apparence et son nom. A el point que beaucoup de gens aujourd’hui que Sherlock Holmes a vraiment existé. Il y a eu une myriade de programmes tv, de films et de séries sur Sherlock Holmes, mais en réfléchissant un peu je me suis dis : « je n’arrive pas à croire que ce personnage ne fasse pas l’objet d’un film grand public de nos jours ». Je pensais « pourquoi les producteurs ne s’en sont pas rendus compte jusqu’à aujourd’hui ? ». Pour le choix de l’équipe, c’est Guy Ritchie qui était à la barre. Comme il est à la fois gentleman et un mec très cool – et de plus anglais ! –, il savait comment aborder ce projet. Il nous a déniché la délicieuse et très talentueuse Rachel McAdams pour le rôle d’Irène Adler, la seule femme se jouant de Sherlock comme une côtelette. Et bien sûr, Jude Law en Watson.
Pouvez-vous nous parler de la façon dont vous avez choisi de présenter Sherlock Holmes ?
Et bien comme vous savez, je suis un acteur très sérieux et méthodique… (rires). Ce que l’on a surtout fait, c’est de se référer aux quatre romans et au grand nombre de nouvelles. Plus nous faisions cela, plus nous nous rendions compte à quel point Sherlock a été mal représenté dans beaucoup de séries et de films, souvent très appréciés du public certes, mais qui le montraient sous un angle dicté par l’époque. En fait Sherlock est d’une certaine façon très libre et étrange avec toutes ses expérimentations farfelues. Chaque fois que l’on avait un doute, Susan, Rachel, Lionel, Joel et moi – et Jude aussi –, nous retournions à ce que Doyle faisait dire à ses personnages, comment il les décrivait. Il y a des millions de pages et d’informations sur Holmes, Watson, Adler, sur leurs aventures : où ils vivaient, ce qu’ils aimaient et n’aimaient pas. On a préféré revenir plus directement à la source. C’est comme cela que nous avons redonné vie à Sherlock, en le changeant moins que dans les différentes versions qui avaient été réalisées.
Quelles sont les différences entre le personnage de Sherlock Holmes que vous interprétez et celui que pourraient attendre les puristes ?
Mon interprétation est ce que les puristes pourraient attendre… si les puristes savaient de quoi ils parlent. La plupart des choses surprenantes utilisées comme arguments massues sont des propos associés à Sherlock Holmes, mais qui ne figurent pas dans les romans ou les nouvelles. Il n’a jamais porté cette fameuse cape de chasseur de cerf comme on l’a souvent représenté. Même la longue pipe est juste un truc utilisé par William Gilette pour ne pas assombrir son visage sur scène. Donc nous sommes retournés aux sources, autant que nous le pouvions, en essayant de coller au mieux à la façon dont Doyle présentait ses personnages.
Vous avez ce talent de rendre vos personnages très naturels, grâce à vos improvisations. Est-ce facile avec un film en costumes et cette base littéraire ?
Eh bien, ce n’est jamais facile d’avoir l’air relax (rires). Mais nous avons travaillé très dur pour aller dans ce sens et nous avons écrit les dialogues pour rendre encore plus naturelle cette façon de parler. L’autre truc génial, quand on fait un film en costumes tiré d’un roman, c’est la précision. Doyle était un incroyable écrivain et raconteur d’histoires. Je ne savais pas vraiment à quel point il était fort, jusqu’à ce que nous nous plongions dans son œuvre pour trouver des citations, des descriptions, les points de vue philosophiques que l’auteur exprime au travers de Watson et Holmes. Mais il reste dans certaines limites : c’est l’Angleterre victorienne et ce sont des gentlemen. Le film n’est pas une de ces situations à la louche, flottantes ou un peu trop libres. C’est plus caché que cela ; un univers aux frontières bien délimitées, ce qui je pense, était un très bon défi.
Pensez-vous que vous jouerez des héros comme Iron Man ou Sherlock Holmes dans dix ans ?
Je vois les choses ainsi : si le matériau est toujours bon et si tu aimes toujours travailler avec les personnes avec qui tu travailles, alors pourquoi pas ? Mais Sherlock Holmes, en particulier, a été une expérience qui a changé ma vie : les recherches, Joel et moi alliés pour faire quelque chose de gros ensemble, Lionel et Susan, Rachel et Jude… Jude est vraiment le bras droit de ce film. Il voulait faire quelque chose de complètement légitime, alors il joue Hamlet à présent (rires). Il a eu une part importante dans le fait que le film fonctionne. Mais concrètement, pour répondre à votre question : je suis tout acquis à la cause. D’ici là nous aurons probablement un autre enfant, peut-être un poney du shetland… ou un vignoble non alcoolisé ! Qui sait ?
Sherlock Holmes :
- Réalisation : Guy Ritchie
- Casting : Robert Downey Jr., Rachel McAdams, Jude Law, Mark Strong, Kelly Reilly, Eddie Marsan, James Fox, Hans Matheson, William Hope et Bronagh Gallagher.
- Année de production : 2009
- Durée : 2h08
- Distributeur : Warner Bros. France
- Sortie française : 3 février 2010
Dans la revue Côté Ciné parue ce mois-ci, l’acteur explique qu’il se sent d’autant plus investi dans le film puisqu’il fut l’occasion de retrouver son épouse Susan Downey à la production, ainsi que Joel Silver (Armes fatales, Matrix…) et Lionel Wigram (Harry Potter) dans l’adaptation d’un classique maintes fois revisité, mais pas toujours dans l’esprit d’origine.
Comment est né le projet Sherlock Holmes ?
Je vais vous la faire courte : il y a 122 ans, Sir Arthur Conan Doyle a donné naissance à un personnage. C’était probablement le premier super héro, par son intelligence. Il était aussi le premier héros de l’occident à pratiquer les arts martiaux et l’un des personnages les plus reconnaissables, par son apparence et son nom. A el point que beaucoup de gens aujourd’hui que Sherlock Holmes a vraiment existé. Il y a eu une myriade de programmes tv, de films et de séries sur Sherlock Holmes, mais en réfléchissant un peu je me suis dis : « je n’arrive pas à croire que ce personnage ne fasse pas l’objet d’un film grand public de nos jours ». Je pensais « pourquoi les producteurs ne s’en sont pas rendus compte jusqu’à aujourd’hui ? ». Pour le choix de l’équipe, c’est Guy Ritchie qui était à la barre. Comme il est à la fois gentleman et un mec très cool – et de plus anglais ! –, il savait comment aborder ce projet. Il nous a déniché la délicieuse et très talentueuse Rachel McAdams pour le rôle d’Irène Adler, la seule femme se jouant de Sherlock comme une côtelette. Et bien sûr, Jude Law en Watson.
Pouvez-vous nous parler de la façon dont vous avez choisi de présenter Sherlock Holmes ?
Et bien comme vous savez, je suis un acteur très sérieux et méthodique… (rires). Ce que l’on a surtout fait, c’est de se référer aux quatre romans et au grand nombre de nouvelles. Plus nous faisions cela, plus nous nous rendions compte à quel point Sherlock a été mal représenté dans beaucoup de séries et de films, souvent très appréciés du public certes, mais qui le montraient sous un angle dicté par l’époque. En fait Sherlock est d’une certaine façon très libre et étrange avec toutes ses expérimentations farfelues. Chaque fois que l’on avait un doute, Susan, Rachel, Lionel, Joel et moi – et Jude aussi –, nous retournions à ce que Doyle faisait dire à ses personnages, comment il les décrivait. Il y a des millions de pages et d’informations sur Holmes, Watson, Adler, sur leurs aventures : où ils vivaient, ce qu’ils aimaient et n’aimaient pas. On a préféré revenir plus directement à la source. C’est comme cela que nous avons redonné vie à Sherlock, en le changeant moins que dans les différentes versions qui avaient été réalisées.
Quelles sont les différences entre le personnage de Sherlock Holmes que vous interprétez et celui que pourraient attendre les puristes ?
Mon interprétation est ce que les puristes pourraient attendre… si les puristes savaient de quoi ils parlent. La plupart des choses surprenantes utilisées comme arguments massues sont des propos associés à Sherlock Holmes, mais qui ne figurent pas dans les romans ou les nouvelles. Il n’a jamais porté cette fameuse cape de chasseur de cerf comme on l’a souvent représenté. Même la longue pipe est juste un truc utilisé par William Gilette pour ne pas assombrir son visage sur scène. Donc nous sommes retournés aux sources, autant que nous le pouvions, en essayant de coller au mieux à la façon dont Doyle présentait ses personnages.
Vous avez ce talent de rendre vos personnages très naturels, grâce à vos improvisations. Est-ce facile avec un film en costumes et cette base littéraire ?
Eh bien, ce n’est jamais facile d’avoir l’air relax (rires). Mais nous avons travaillé très dur pour aller dans ce sens et nous avons écrit les dialogues pour rendre encore plus naturelle cette façon de parler. L’autre truc génial, quand on fait un film en costumes tiré d’un roman, c’est la précision. Doyle était un incroyable écrivain et raconteur d’histoires. Je ne savais pas vraiment à quel point il était fort, jusqu’à ce que nous nous plongions dans son œuvre pour trouver des citations, des descriptions, les points de vue philosophiques que l’auteur exprime au travers de Watson et Holmes. Mais il reste dans certaines limites : c’est l’Angleterre victorienne et ce sont des gentlemen. Le film n’est pas une de ces situations à la louche, flottantes ou un peu trop libres. C’est plus caché que cela ; un univers aux frontières bien délimitées, ce qui je pense, était un très bon défi.
Pensez-vous que vous jouerez des héros comme Iron Man ou Sherlock Holmes dans dix ans ?
Je vois les choses ainsi : si le matériau est toujours bon et si tu aimes toujours travailler avec les personnes avec qui tu travailles, alors pourquoi pas ? Mais Sherlock Holmes, en particulier, a été une expérience qui a changé ma vie : les recherches, Joel et moi alliés pour faire quelque chose de gros ensemble, Lionel et Susan, Rachel et Jude… Jude est vraiment le bras droit de ce film. Il voulait faire quelque chose de complètement légitime, alors il joue Hamlet à présent (rires). Il a eu une part importante dans le fait que le film fonctionne. Mais concrètement, pour répondre à votre question : je suis tout acquis à la cause. D’ici là nous aurons probablement un autre enfant, peut-être un poney du shetland… ou un vignoble non alcoolisé ! Qui sait ?
Sherlock Holmes :
- Réalisation : Guy Ritchie
- Casting : Robert Downey Jr., Rachel McAdams, Jude Law, Mark Strong, Kelly Reilly, Eddie Marsan, James Fox, Hans Matheson, William Hope et Bronagh Gallagher.
- Année de production : 2009
- Durée : 2h08
- Distributeur : Warner Bros. France
- Sortie française : 3 février 2010
Post a Comment