Kick-Ass : la critique en avant-première
Kick-Ass sort le 21 avril en France. Mais quelques privilégiés ont eu la chance d'assister à une projection du film en avant-première. Tiffany Deleau est de ceux-là et nous livre ses impressions sur le film.
Adapté du comic de Mark Millar qui s'impose producteur exécutif, histoire de ne pas voir son oeuvre dénaturée, "Kick Ass" est bien plus qu'un film de super-héros.
Matthew Vaughn qui déclare avoir voulu adresser une véritable lettre d'amour aux comics a réussi son pari.
Point de kryptonite, ou d'araignées radioactives en l'espèce, mais des anonymes sans pouvoirs, volontaires pour lutter contre le mal (ici, un mafieux local qui a étendu son réseau jusque dans la police). L'énorme bande son, en parfaite adéquation avec le film, rend encore plus impressionnantes ces scènes d'actions d'autant plus incroyables que ces super-héros n'en sont pas vraiment. Ces derniers qui semblent tout droit sortir d'une soirée déguisée sont régulièrement maltraités et donnent réellement de leur personne.
Le comic publié courant 2008 et adapté au cinéma pratiquement dans le même temps se veut très sanglant. Le film, malgré l'opinion de quelques détracteurs, est taillé dans le même bois. Aaron Johnson (méconnaissable pour ceux qui l'aurait déjà aperçu) se fait régulièrement massacré. Quant à Big Daddy et sa fille, Hit Girl, on ne peut pas dire qu'il fasse de quartiers. Il est même presque malsain d'assister à un tel déchaînement de violence de la part d'une petite fille de 11 ans mais le tournant du film justifiera tous ces gestes, et on ne culpabilisera plus de penser qu'elle est la pré-ado la plus trash et la plus cool qu'on ait jamais vu. Chloé Moretz est la révélation du film piquant du même coup la vedette à Aaron Johnson qui de toute façon se fera un nom sans grande difficulté. Et quelle bonheur de retrouver le Nicolas Cage des anciens temps. L'acteur, grand fan de super-héros, s'en donne à coeur joie. Plus crédible que dans "Ghost Rider" et formant un duo très touchant avec Chloé Moretz, Cage retrouve de sa stature. Ne manque plus qu'un film reposant entièrement sur ses épaules pour clamer haut et fort son grand retour.
Si les différents trailers présentaient "Kick Ass" comme le film le plus cool du moment, il est également parfois grave et inquiétant. Si Dave alias Kick Ass est résolument drôle (même face à la mort, il ne perd rien de son mordant), le film tente implicitement de nous sensibiliser aux dérives de notre société. De la banalisation de la violence sur internet à la passivité dont les gens font preuve chaque jour face à ces dernières, Vaughn nous met face à nos dévoiements.
Ajoutés cela à la morale du film (même l'absence de pouvoir implique de grandes responsabilités), et vous aurez compris que "Kick Ass" dépasse ses intentions premières.
Chroniques d'une cinéphile : Le blog de Tiffany Deleau.
Adapté du comic de Mark Millar qui s'impose producteur exécutif, histoire de ne pas voir son oeuvre dénaturée, "Kick Ass" est bien plus qu'un film de super-héros.
Matthew Vaughn qui déclare avoir voulu adresser une véritable lettre d'amour aux comics a réussi son pari.
Point de kryptonite, ou d'araignées radioactives en l'espèce, mais des anonymes sans pouvoirs, volontaires pour lutter contre le mal (ici, un mafieux local qui a étendu son réseau jusque dans la police). L'énorme bande son, en parfaite adéquation avec le film, rend encore plus impressionnantes ces scènes d'actions d'autant plus incroyables que ces super-héros n'en sont pas vraiment. Ces derniers qui semblent tout droit sortir d'une soirée déguisée sont régulièrement maltraités et donnent réellement de leur personne.
Le comic publié courant 2008 et adapté au cinéma pratiquement dans le même temps se veut très sanglant. Le film, malgré l'opinion de quelques détracteurs, est taillé dans le même bois. Aaron Johnson (méconnaissable pour ceux qui l'aurait déjà aperçu) se fait régulièrement massacré. Quant à Big Daddy et sa fille, Hit Girl, on ne peut pas dire qu'il fasse de quartiers. Il est même presque malsain d'assister à un tel déchaînement de violence de la part d'une petite fille de 11 ans mais le tournant du film justifiera tous ces gestes, et on ne culpabilisera plus de penser qu'elle est la pré-ado la plus trash et la plus cool qu'on ait jamais vu. Chloé Moretz est la révélation du film piquant du même coup la vedette à Aaron Johnson qui de toute façon se fera un nom sans grande difficulté. Et quelle bonheur de retrouver le Nicolas Cage des anciens temps. L'acteur, grand fan de super-héros, s'en donne à coeur joie. Plus crédible que dans "Ghost Rider" et formant un duo très touchant avec Chloé Moretz, Cage retrouve de sa stature. Ne manque plus qu'un film reposant entièrement sur ses épaules pour clamer haut et fort son grand retour.
Si les différents trailers présentaient "Kick Ass" comme le film le plus cool du moment, il est également parfois grave et inquiétant. Si Dave alias Kick Ass est résolument drôle (même face à la mort, il ne perd rien de son mordant), le film tente implicitement de nous sensibiliser aux dérives de notre société. De la banalisation de la violence sur internet à la passivité dont les gens font preuve chaque jour face à ces dernières, Vaughn nous met face à nos dévoiements.
Ajoutés cela à la morale du film (même l'absence de pouvoir implique de grandes responsabilités), et vous aurez compris que "Kick Ass" dépasse ses intentions premières.
Chroniques d'une cinéphile : Le blog de Tiffany Deleau.
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