Girl Power : Les super héroïnes portent la culotte !

Dans les années 1960 et 1970, la télévision américaine n’hésite cependant pas à offrir sa chance à une super héroïne originale, bien connue des lecteurs de comics : Wonder Woman ! L’amazone est d’abord incarnée par Ellie Wood Walker dans un court-métrage (Who's afraid of Diana Prince, 1967) et par Cathy Lee Crosby dans un épisode pilote demeuré sans suite (Wonder Woman, 1974). Ces deux opus ne sont pas restés dans les mémoires, loin s’en faut. Fort heureusement, une nouvelle série est diffusée à partir de 1975. La comédienne Lynda Carter – Miss World U.S.A. 1972 – crève l’écran et la série réalise d’excellentes audiences durant trois saisons. Wonder Woman devient l’un des symboles du mouvement de libération de la femme qui sévit alors aux U.S.A. et le succès de ce qui deviendra une série culte va inspirer d’autres producteurs de séries télévisées. Isis, un personnage issu de l'univers de Shazam (DC), est programmée dès 1975. Une série consacrée à la Veuve Noire (Marvel) fut envisagée la même année, mais ne verra finalement pas le jour (seules quelques photos promotionnelles ont été publiées). En 1976, Electra Woman et Dyna Girl parodient Batman et Robin. En dehors de Wonder Woman, l’engouement pour ces séries ne dépasse toutefois pas les frontières américaines. Seule Super Jaimie (1976), spin off de L’homme qui valait trois milliards, rencontre un succès planétaire et donnera lieu à des téléfilms et à une nouvelle série (en 2007). Quoi qu’il en soit, le mouvement amorcé par Wonder Woman représente incontestablement l'âge d'or de la femme chez les super héros.
Le film Supergirl (1984) inaugure l’ère des projets avortés. Les producteurs de Superman, dont la franchise s’essoufflait depuis plusieurs années déjà, décident de placer leurs derniers espoirsentre les mains de la cousine de l’homme d’acier. En dépit de la présence d'acteurs confirmés comme Faye Dunaway, Peter O'Toole et Mia Farrow, le public n’adhère pas et la suite qui avait été envisagée avant même la sortie du film est immédiatement enterrée. S'ensuivra une longue traversée du désert pour les super héroïnes, si l’on excepte le film Red Sonja (1985), une amazone issue de l’univers de Conan le barbare, interprétée par Brigitte Nielsen (récemment vue dans La Ferme Célébrités…). En 1986, le pilote de The Greatest American Heroïne, le pendant féminin de Ralph super héros, est recalé lors des vionnages tests. Le succès de L'incroyable Hulk devait déboucher en 1991 sur la série She-Hulk (Miss Hulk, en VF), également avec Brigitte Nielsen, mais le projet s'arrêta (heureusement) aux séances photos. En 1995, l'adaptation du comics Tank Girl débarque au cinéma mais son univers déjanté demeurera confidentiel. Seule Catwoman, dont le costume est endossé par Michèle Pfeiffer dans le film Batman : le défi (1992), parvient à tirer son épingle du jeu sous la direction de Tim Burton. Un film sur Catwoman est donc envisagé avec le même réalisateur, mais aucune suite ne sera donnée au script remis par Daniel Waters en 1995.

Les femmes semblent dès lors ne plus vouloir quitter la scène avec Buffy contre les Vampires (1997) et Charmed (1998), série à la fois inspirée par Buffy et Drôles de Dames. En 2000, la super héroïne Black Scorpion réapparaît dans une série après voir été entrevue dans deux téléfilms de 1995 et 1996. La même année, la série Tessa à la pointe de l’épée (Queen of Swords, en VO), lorgne du côté de Xéna et Zorro. En 2002, DC décide de surfer sur la vague Smallville en lançant la série Les Anges de la nuit (Birds Of Prey, en VO) qui réunit Black Canary, Oracle (ex-Batgirl) et Huntress (la fille de Batman et Catwoman) et dont le principal vilain n’est autre la psychotique Harley Quinn. Le programme affiche un esprit résolument féministe, mais ne dépasse pas le cap de la première saison. Des séries animées rencontrent pourtant à la même époque le succès, tout en réservant une place centrale à Tornade (X-Men : Evolution, 2000), Wonder Woman et Hawkgirl (Justice League, 2001 et Justice League Unlimited, 2004)Conclusion ? « Ce sont vraiment de drôles de dames »

Benoît & Superboy

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